C’est une ambiance qui m’inspire les brames dans nos forêts et que je rêve avoir l’occasion de comparer.
https://www.facebook.com/lucia.machado.7528/videos/1720601558009168/
Kia ora Club Ornithologique Drôme-Ardèche, nous sommes navrés pour votre longue attente afin d’avoir des nouvelles des Kakapos, mais à notre décharge beaucoup de péripéties ont rendu la vie au sein de l’équipe quelque peu mouvementée.
C’est exact, Nous prévoyons une saison de reproduction énorme, peut-être dans les trois îles, cet été (Nota : L’été dans l’hémisphère sud commence le 21 décembre). Nous sommes donc en train de planifier et de recruter pour cela. Notre équipe double en nombre durant la saison de reproduction et plusieurs centaines de personnes : volontaires, vétérinaires, équipes de cinéastes et divers spécialistes franchissent nos portes pour nous encourager. La reproduction va réellement commencer début janvier alors prenez bien la précaution de nous suivre sur nos réseaux sociaux (Facebook) et de vous être inscrit à notre newsletter, vous restez ainsi informé des dernière nouvelles au fur et à mesure des événements ! Nous avons très récemment entrepris l’escalade printanière sur Whenua Hou et et avons pu constater que 40% des arbres avaient fructifié ! (Nota : Ce qui est une condition primordiale pour la réussite de la saison de reproduction).
À l’issue de la saison nous aurons à réfléchir sérieusement sur l’expansion géographique du Kakapo. Comme la population augmente continuellement nous sommes confrontés au challenge de leur trouver de nouveaux territoires propices, et aussi de prendre les décisions nécessaires pour adapter les efforts à faire pour prendre soin d’une population toujours plus grande.
En septembre 1600 personnes sont venues visiter Sirocco alors qu’il était présenté à l’éco-sanctuaire d’Orokonui. C’était vraiment impressionnant de rencontrer autant de gens enthousiastes et de faire partie de l’incroyable expérience de voir un Kakapo en chair et en os.
Nous avons également des tonnes de nouvelles technologies, notamment une toute nouvelle base de données en préparation. Celles-ci nous permettront, grâce à un meilleur outil de gestion, de recueillir et d’exploiter plus facilement toutes les observations, nous pourrons ainsi mieux comprendre l’activité des oiseaux durant la saison de reproduction avec une précision sans précédent.
Nous avons également installé des émetteurs GPS à un grand nombre de mâles afin de pouvoir suivre leurs mouvements pendant la préparation de leurs réseaux de sentiers, de leurs cuvettes, et établir leurs territoires en vue des accouplements à venir.
A ce jour nous avons complété le séquencement des génomes de 169 spécimens. Il en résultera des recherches sur les causes potentielles et le traitement de la cloacite (Nota : maladie du “cul croustillant” que nous avons évoqué dans cet article), ainsi que la relation entre les Kakapo et le rimu.
Oui, nous espérons que vous avez apprécié notre collaboration avec Sir David Attenborough, le réalisateur Scott Mouat (retrouvez son film en bas de cet article) et l’équipe qui a donné notre Google Voyager Story (disponible sur Google Earth). L’écrivaine Alison Ballance a entièrement révisé son fameux et fantastique livre sur les Kakapos, nous avons ouvert notre nouveau site internet, et vous pouvez désormais nous retrouver sur Instagram !
Nous avons récemment terminé notre revue annuelle des spécimens, par un bilan santé individuel et le remplacement de leur transmetteur, qui impose de les capturer tous, un par un. Nous avons trouvé deux cas bénins de cloacitis et déplorons le décès de Jane. Nous avons toujours pensé que Jane était la doyenne du groupe, qui avait été baptisée par Douglas Adams. Pour le reste il semble que la population soit en excellente santé, une bonne quantité présentant des signes de prise de poids significative laissant indiquer qu’ils se préparent à l’accouplement cet été.
Nous avons trouvé Kuia dans un terrier sous des racines d’arbres sur une pente douce et moussue. Une entrée étroite menait à une chambre creuse ouverte. Elle était sur le côté, hors de l’eau et de la boue qui étaient sur le sol. Elle s’assit simplement et regarda le garde forestier Brodie monter et prendre quelques photos d’elle. Elle est restée calme jusqu’à ce que Brodie s’en saisisse. Le seul cri qu’elle fit pendant toute la procédure fut quand on l’a sortie de son terrier. Elle était extrêmement calme et s’est laissée manipuler. Nous avons pu lui faire une prise de sang sans difficulté. Un robin est venu assister à moins de 30cms de nous au changement d’émetteur, ce qui n’a pas perturbé Kuïa. La petite bosse sur son dos, remarquée l’an passé, est toujours là mais semble avoir diminué et n’a pas l’air de la gêner. Lorsque nous l’avons relâchée, elle a couru le long d’une souche avant de trottiner lentement vers le sommet, disparaissant dans le sol épais et moussu.
Comme toujours, merci pour votre soutien et votre fidélité.
Kind regards, Bronnie