Archive de l’étiquette Vautours

La Syrinx N°10

n°10 – Janvier 2019

Au Sommaire :

 

“Les animaux sont entre nos mains le gage du paradis perdu”
Léon BLOY

Le CODA fait sa sortie Vautours

Syrinx n°10 – Janvier 2019

[photo : Jean-Christophe Courtial]

Au fur et à mesure de l’échéance, çà trépignait ferme dans les rangs du CODA.

Les partipants [photo : Jean-Christophe Courtial]

Cela faisait quelques mois maintenant que la sortie était programmée, et malgré le froid prévisible, ce sont plus d’une vingtaine de nos adhérents qui étaient impatients.

Visiter les Baronnies en hiver, bien que l’endroit soit pittoresque, n’est pas le genre d’activité qu’on rêve de faire, sauf si on est raide dingue des oiseaux. Michel a recommandé cette période de l’année pour effectuer un safari photo. C’est la saison des amours, et on aura des chances de voir quelques vols nuptiaux. Et puis l’air reste frais longtemps et retarde leur premier envol. On peut s’attendre à un fameux spectacle.

Les Baronnies sont le logement des 4 espèces européennes : le Vautour fauve (Gyps fulvus), le Vautour moine (Aegypius monachus), le Vautour percnoptère (Neophron percnopterus) et le Gypaète barbu (Gypaetus barbatus). Seul le percnoptère est migrateur, nous n’avions aucune chance d’en apercevoir un en cette saison.

Le fauve est de loin le Vautour le plus présent aux Baronnies. Depuis 1996, année de leur réintroduction, ils se sont multipliés et on dénombre 200 couples reproducteurs tournoyant au dessus des têtes des habitants. Les 2 autres Vautours ont profité de la présence de leur cousin pour revenir occuper les lieux. Le Gypaète quant à lui a été réintroduit en 2016.

 

Mauvais présage ?

Depuis toujours le Vautour est de mauvaise augure. Que ce soit dans la tradition occidentale ou orientale, la littérature, etc.., il semblerait que le monde entier assimile l’apparition d’un Vautour à un événement dramatique. Étymologiquement, son nom provient des latins vultur, vellere qui signifient ” l’arracheur, le ravisseur “, il a la même racine que le verbe voler (dérober). Autant dire qu’il ne part pas avec une bonne image, ce qui ne facilite pas sa réputation. Plus récemment on retrouve l’animal accompagnant le croque-mort ou assistant à l’exécution d’un duel ou d’une pendaison dans les pages de Lucky Luke.

Comme souvent la “sagesse populaire” a tort. Ni “faucheuse”, encore moins “dame blanche”, ces animaux sont tout à fait pacifiques et suffisamment opportunistes. Tous nécrophages, ils ont chacun leur préférence et agissent donc en véritable station d’épuration de campagne, équarrissant toute les carcasses, tous les cadavres à leur portée. Ils sont d’une utilité plus que notable, leur régime alimentaire constitue un obstacle à la propagation des virus, bactéries et autres agents infectieux dans le milieu ambiant. Après le passage il ne reste rien, pas même les os.

C’est le moment de rappeler à certains individus, du genre de ceux qui leur tirent dessus, vous voyez de qui je parle, que contrairement à eux, ils n’ont pas l’instinct du tueur. Ces oiseaux n’ont pas les serres adéquates pour saisir du bétail et s’enfuir avec (il leur est impossible de transporter une branche pour leur nid avec elles et doivent utiliser leur bec). Leur réputation proviendrait du fait qu’ils pourraient saisir l’opportunité de disputer une proie abattue par un chasseur. Son bec menaçant n’a que la vocation de découper les charognes. Si ces arguments n’ont pas suffi à montrer l’utilité et le caractère inoffensif de l’animal, j’invite tous ces furieux de la gâchette à aller jouer aux cymbales avec un défibrillateur.

Mais ce n’était pas non plus une raison pour nous péter dans les pattes.

La côte pour atteindre le Rocher du Caire est un peu rude, et la progression sur place se fait au raz de la falaise, sur un chemin rocailleux et escarpé. Mais l’effort est mérité, nous voici aux premières loges, dominant Rémuzat. Nous avions prévenu (et fait signer une décharge) nos membres les plus intrépides que tout accident entrainerait l’abandon pur et simple de la victime, après l’avoir si besoin achevée et dépouillée de tous ses biens, dans un souci de respect de la nature et des traditions. Malheureusement tout le monde est revenu sain et sauf.

[photo : Myriam Bastancig]

On n’était pas au bout de nos déceptions.

La météo nous a épargné la pluie (ou la neige), les températures étaient fraiches et des coups de vents nous ont rappelé régulièrement de bien s’emmitoufler les proéminences. (Les participants ont été régulièrement informés sur les prévisions météos toute la semaine avant l’événement). La fraicheur a surtout retardé l’envol des Vautours. Seuls quelques dizaines de Vautours fauve nous ont fait l’honneur de tournoyer et prendre de l’altitude face à nous. Enfin nous n’avons pu observer ni Vautour moine, ni Gypaète barbu.

Maintenant c’est que du bonheur.

Il n’a pas fallu beaucoup de temps avant d’apercevoir le premier représentant prendre son envol depuis une anfractuosité de la falaise, en contrebas. Il a tournoyé à la recherche d’un courant ascendant. Une fois pris dans ce courant, il a commencé à s’élever pour atteindre notre hauteur, et s’élever encore et encore, sans un battement d’aile. Je ne ferai pas ici un descriptif de l’oiseau, vous trouverez sur Wikipedia tout ce qu’il y a à savoir. Personnellement je ne me souviens que de son envergure imposante et son aérodynamisme. Au fur et à mesure de la matinée s’est succédé ce spectacle, interprété parfois par une petite dizaine de ces majestés.

Le banquet [photo : Jean-Christophe Courtial]

Vers midi nous les avons quitté, allant à notre tour nous livrer si je puis dire à notre activité de charognard. Direction Villeperdrix. Le Moulin du Château est l’auberge du village, on est accueilli dans une salle voutée où trône en son milieu un moulin à huile. Un banquet a été dressé pour nous par Jérôme et Elsa, les propriétaires des lieux. Concocté avec des produits du terroir, parfumé avec des secrets de famille, et sous la bienveillance du cuisinier et la générosité de la patronne. nous avons à l’unanimité savouré ce repas, placé sous le signe de la cordialité, et éclairé par la douce aura de nos hôtes. Inutile de dire que si vous passez par là, vous ne pouvez pas ne pas vous y arrêter. Mais pensez à réserver, sinon çà risque d’être compromis.

Enfin le comité s’est scindé après le repas, contents d’avoir vécu cette journée, et des souvenirs à partager. Une vingtaine de Vautours nous contemplaient, tournoyant au dessus de nous. Mauvais présage ?

A peine arrivé à la maison, Grégory, Myriam, Jean-Christophe, Marc, Sylvie, Jean Noubli, avaient saturé ma messagerie et mon réseau social de photos magnifiques dont quelques unes que vous retrouvez ici. Ce qui prouve que tout le monde avait bien regagné ses foyers. Ce n’était pas un mauvais présage, j’y vois plutôt de la bienveillance.

Cette journée a été l’occasion de rencontrer une nouvelle parmi nous : Céline Sachet.

Merci à tous pour avoir soutenu et m’avoir accompagné dans ce projet. J’ai cru comprendre que vous aviez été comblés par cette aventure. Çà tombe plutôt bien, nous n’avons pas pu observer tous les Vautours des Baronnies. Il en manque 3. Personnellement j’aime bien collectionner. Je ne sais pas pour vous, mais pour ma part il est hors de question que cela reste ainsi. On en reparle ?

Bilan carbone individuel

220kms x 6 véhicules / 21 personnes = 0.014tonnes* de CO2

* Calculé sur l’émission d’un scénic 2 ! Oui, c’est à la louche !

Budget par participant : 11€

La Syrinx N°9

n°9 – Décembre 2018

Au Sommaire :

 

“La différence qu’il y a entre les oiseaux et les hommes politiques, c’est que de temps en temps les oiseaux s’arrêtent de voler !”
COLUCHE

Réunion du 3 décembre 2018

Quand ?

Lundi 3 décembre 2018
à 20h30

Participants :

15 personnes
(dont 9 membres du Bureau)

Fiche de Liaison

Les thèmes suivants ont été abordés :

LEs membres d’honneur

  • Un grand merci à Jacques et Anne-Marie pour leur investissement durant plusieurs années. A ce titre nous les faisons membres d’honneur de notre association.

la semaine verte :

Plutôt que de mettre des oiseaux dans le hall de la mairie (ce qui nous à occasionné des pertes d’oiseaux l’année dernière) le club propose de faire une expo photo. Elle sera effectuée uniquement si la mairie de Portes-les-Valence finance le projet (achat de cadre et développement d’agrandissement de photos)

lEs cotisations : nouveau système d’adhésion

Le coût de l’adhésion de la 1ère année sera désormais de 25€, puis 40€ les années suivantes. Ceci afin d’attirer du monde et de permettre au plus grand nombre d’accéder à notre passion. Sur les nouvelles adhésions (et lors de votre renouvellement) vous aurez la possibilité d’adhérer (ou non) à l’UOF. Jusqu’à présent c’était automatique, maintenant vous aurez le choix.

lEs concours : financement

Le coût du remboursement des frais au concours est toujours plafonné à 300€ pour le club sur l’année, et remboursement de 3 concours par éleveur maximum.

la sortie vautour

Le club organise une sortie Vautour à Rémuzat le dimanche 13 janvier 2019. Inscription auprès de Denis. Une partie de la sortie sera financé par le club (10€ par adhérent et conjoint de l’adhérent). Départ prévu le matin pour l’observation, puis déjeuner tous ensemble dans un lieu à définir.

Consultez l’événement et inscrivez-vous ici

l’exposition de reggio

Michel Thivolle nous a présenté des photos de Reggio. Cette année une très belle expo avec de nombreuses variétes dont des très rares (bruyant african, moinneau du cap, touraco, loriquets, mésange azurée,roulroul, aras, barbus, martin chasseur, tangara, kalao, rolliers, chardonnerets, toucan, spéros, tisserins…

 


AGENDA

20 & 21 octobre

5ème Concours International

17 & 18 novembre

Régional ROSE 2018

7, 8 & 9 décembre

Championnat de France 2018

Lundi 7 janvier 2019 à 20h30 (Assemblée générale et Galette des rois)
Prochaine réunion du club

Sylvie et Nicolas

 


Fiche de liaison

(contenu réservé aux membres)
Club Ornithologique Drôme-Ardèche